Agrément du Conseil national du sport (1929)
Lors de son agrément auprès du Conseil national du sport (CNS), l’Ufolep déclare 1 210 sociétés et 106 000 membres adhérents, ce qui traduit l’antériorité et le poids des amicales sportives laïques. En ce qui concerne les compétitions, on recense la même année 15 fédérations départementales engagées en basket-ball, 10 en football et 10 en cross-country. L’année suivante, un accord est conclu avec la FFABB, la fédération dirigeante de l’athlétisme et du basket-ball. Mais, à l’image de sa rivale catholique, l’Ufolep n’est acceptée qu’au titre de fédération d’application et non « dirigeante ». Elle n’a pas le droit d’utiliser le terme « championnat de France » pour ses épreuves nationales, appelées « critériums », et elle ne fédère que les sociétés sportives et d’éducation physique se rattachant à l’école ou à la post-école.
L’Ufolep propose une formation physique qui prolonge la première formation de l’enfant à l’école primaire, pour une éducation intégrale du futur citoyen. L’élaboration d’une doctrine sportive laïque, centrée autour d’un sport éducatif, répond au dilemme « éducation ou sport ». Parallèlement, l’Ufolep désapprouve le sport « spectaculaire », commercial ou réservé à une élite, et dénonce le professionnalisme et l’amateurisme marron.