La victoire du Front populaire aux élections de mai 1936 suscite de grands espoirs au sein de la Ligue de l’enseignement et de l’Ufolep. Le ministre de l’Éducation n’est autre que Jean Zay, membre du conseil général de la Ligue de l'enseignement, tandis que Léo Lagrange (qui deviendra en 1939 commissaire de l’Ufolep avant de mourir au front en 1940) prend les rênes du tout nouveau sous-secrétariat d’État aux Sports et aux Loisirs.

Dans cette France du Front populaire dont les dirigeants partagent ses aspirations sociales, l’Ufolep est solidement enracinée dans les activités postscolaires. Elle fait également des incursions dans l’école et s’invite dans le dispositif du Brevet sportif populaire (BSF) institué par Léo Lagrange pour les jeunes. Elle décroche aussi l’organisation du ski scolaire, auquel elle donne une remarquable impulsion.

L’Ufolep en fait-elle trop, ou les autorités la jugent-elles un peu trop « idéologique » alors qu’elles doivent faire face à de fortes pressions sur leur droite ? Toujours est-il que c’est en dehors de la Ligue de l'enseignement et de l’Ufolep qu’est créé l’Ossu, l’Office du sport scolaire et universitaire.