TExtes de référence
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« Le rôle de l’action socioculturelle dans une démocratie, ses limites, ses rapports avec l’action syndicale et avec l’action politique », congrès de Bordeaux en 1971
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« Le rôle de l’action socioculturelle dans une démocratie, ses limites, ses rapports avec l’action syndicale et avec l’action politique », deuxième jour, congrès de Bordeaux en 1971
Le congrès de Bordeaux en 1971 traite de la question : « Le rôle de l’action socioculturelle dans une démocratie, ses limites, ses rapports avec l’action syndicale et avec l’action politique ».
« L’animation socioculturelle vise à permettre à des individus d’exprimer leurs aspirations, à les amener à réfléchir sur les données de leur condition, à découvrir leur besoin réel. C’est un facteur essentiel de toute structure et vie démocratique. » À Bordeaux, quatre grands points sont mis en avant : promotion de l’idée de permanence et de globalité de l’éducation et préfiguration du service public de l’éducation et de la culture ; développement de la fonction fédérative dans tous les domaines ; développement de la vie du mouvement ; expansion des activités.
Comment ? Par le renforcement de l’échelon régional et le développement du Conseil local de développement social et culturel associant élus, responsables associatifs, animateurs et usagers.
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"Petite histoire d'une grande question : éducation, culture, société", Congrès de Nîmes de 1975
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"Préparation du Congrès de Nîmes, le temps des réponses : pré-rapport national" en 1975
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« Éducation-Culture-Société » “Le temps des réponses” », rapport présidé par Paul Fahy, Congrès de Nîmes de 1975
C'est un Congrès très important où la Ligue de l'enseignement se positionne : doit-elle adhérer à une société de type socialiste?
« Le socialisme est la traduction en termes d’organisation sociale des valeurs que nous défendons en termes d’action éducative sous les noms de laïcité et de démocratie. Il est actuellement opportun d’affirmer clairement que l’action éducative de la Ligue de l'enseignement s’inscrit dans la lutte des classes aux côtés des plus défavorisés et tend à construire une société de type socialiste dont les caractéristiques de nos traditions démocratiques nationales marqueront à coup sûr l’originalité profonde, et il faut en assumer toutes les conséquences, notamment quant aux aides publiques. » Le programme adopté concrétisait cette orientation en s’appuyant sur un travail entrepris depuis quelques années sur le partenariat associations/municipalités « pour une politique laïque et démocratique d’animation socioculturelle » complétant la perspective d’un grand service public, à gestion tripartite.
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« Pour une politique nationale de l’éducation permanente », question de Congrès à Paris en 1983
Il faut dégager les moyens nécessaires pour mettre en place un système éducatif donnant à tous les jeunes une formation générale et professionnelle de qualité ; il faut une grande loi d’orientation pour l’unification de tout le système d’éducation. Le rapport soulève plusieurs difficultés à ces ambitions : la mise en place de la décentralisation, l’acculturation de certaines couches populaires, la désertification des campagnes, les difficultés économiques croissantes.
Le rapport retient cinq programmes : l’école et l’action culturelle, les loisirs associatifs des enfants, l’éducation populaire et l’action culturelle, l’éducation des adultes et la communication dans l’éducation permanente.
La volonté gouvernementale de constituer un service public unifié et laïque se heurte à une nouvelle bataille scolaire où la Ligue de l'enseignement a des difficultés à se faire entendre. De puissantes manifestations sont organisées dans tout le pays. Mais, sous l’influence des médias, les positions du CNAL (Comité national d'action laïque) sont perçues par l’opinion comme celles d’enseignants défendant des intérêts corporatistes et des positions sectaires ou une volonté de monopole. Devant une importante manifestation nationale de l’enseignement privé, à Versailles, et les réactions de l’opinion, le gouvernement retire son projet de loi et les laïques subissent une nouvelle défaite.
Cette défaite s’inscrit d’ailleurs dans une atonie grandissante du mouvement social et la Ligue de l'enseignement rencontre des difficultés à mettre en oeuvre plusieurs de ses projets nationaux.
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« Pourquoi et comment militer avec la Ligue de l'enseignement ? », congrès de Nancy en 1998
Le congrès de Nancy, en mai 1998, s’est mobilisé autour de l’action locale, avec la question : « Pourquoi et comment militer avec la Ligue de l'enseignement ? »
La résolution finale se termine par un appel à faire de l’éducation populaire le ferment d’une société libre, juste et fraternelle. Elle invite à poursuivre l’action autour des priorités en précisant les conditions de leur mise en oeuvre : « Redonner la priorité à l’action locale ; accélérer la transformation des fédérations départementales ; construire le réseau des “Ligueurs” dans la confédération et au-delà ; dégager en commun quelques priorités ; affirmer notre originalité et rendre visible notre ambition et redresser l’espoir. »
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"Faire société", congrès de Toulouse en 2010
Le manifeste « Faire société ! » est l’aboutissement du travail amorcé au congrès de Paris en 2007. Il rappelle les contradictions de notre pays depuis plusieurs années : « Un des plus hauts niveaux de vie du monde et le pays le plus pessimiste d’Europe, une des protections sociales les plus complètes et l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres, les services publics les plus étendus, des institutions publiques ancrées et le sentiment croissant d’une inégalité d’accès des habitants aux biens communs de plus en plus nombreux. »
Et la crise de confiance sociale, culturelle et politique qui s’est installée.
Le rapport rappelle que l’unité de notre société réside dans sa diversité, pas contre elle. Faire société, c’est reconnaître ses composantes, c’est rétablir la confiance des individus, et faire reculer les peurs.
Quatre domaines sont jugés prioritaires : une politique de reconnaissance, la recomposition de l’action publique, le renouvellement des pratiques démocratiques, et de nouvelles solidarités dans la société des individus qui doivent faire vivre entre eux quatre générations.
Si nous voulons des acteurs de notre Manifeste, il faut « revenir aux sources de notre travail: comprendre le monde tel qu’il est pour ne pas s’y laisser prendre. La finalité d’un mouvement d’éducation populaire : combiner révolte et aspiration ».
La Ligue de l'enseignement questionne en 2011 la place de la culture dans son action : la culture est constitutive du projet d’éducation permanente au suffrage universel de la Ligue de l'enseignement. Elle apparaît comme un puissant ingrédient de son action émancipatrice pour la construction de personnes autonomes et solidaires.
Le texte, résultat du travail du Comité national d’action culturelle de la Ligue de l'enseignement durant l’année 2013-2014, entend exprimer ce qu’est un Parcours d’éducation artistique et culturelle pour les jeunes. Pour la Ligue de l'enseignement, l’action culturelle s’étend bien au-delà de la question des arts et des grandes réalisations du patrimoine.