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Textes de référence

Le congrès de Bordeaux en 1971 traite de la question : « Le rôle de l’action socioculturelle dans une démocratie, ses limites, ses rapports avec l’action syndicale et avec l’action politique ».

« L’animation socioculturelle vise à permettre à des individus d’exprimer leurs aspirations, à les amener à réfléchir sur les données de leur condition, à découvrir leur besoin réel. C’est un facteur essentiel de toute structure et vie démocratique. » À Bordeaux, quatre grands points sont mis en avant : promotion de l’idée de permanence et de globalité de l’éducation et préfiguration du service public de l’éducation et de la culture ; développement de la fonction fédérative dans tous les domaines ; développement de la vie du mouvement ; expansion des activités.

Comment ? Par le renforcement de l’échelon régional et le développement du Conseil local de développement social et culturel associant élus, responsables associatifs, animateurs et usagers.

C'est un Congrès très important où la Ligue de l'enseignement se positionne : doit-elle adhérer à une société de type socialiste?

« Le socialisme est la traduction en termes d’organisation sociale des valeurs que nous défendons en termes d’action éducative sous les noms de laïcité et de démocratie. Il est actuellement opportun d’affirmer clairement que l’action éducative de la Ligue de l'enseignement s’inscrit dans la lutte des classes aux côtés des plus défavorisés et tend à construire une société de type socialiste dont les caractéristiques de nos traditions démocratiques nationales marqueront à coup sûr l’originalité profonde, et il faut en assumer toutes les conséquences, notamment quant aux aides publiques. » Le programme adopté concrétisait cette orientation en s’appuyant sur un travail entrepris depuis quelques années sur le partenariat associations/municipalités « pour une politique laïque et démocratique d’animation socioculturelle » complétant la perspective d’un grand service public, à gestion tripartite.

La question du Congrès de Metz, en 1980, porte sur « Associations et militants laïques, dans le combat pour l’éducation permanente au niveau local ».

Contexte de l’époque : 50 % des élèves ont redoublé au moins une fois à l’entrée en 6e ; dans les zones « suburbaines », 40 à 50 % des élèves sont réorientés en fin de 5e vers les CFA, etc. Développement de la privatisation caractérisée par une double ségrégation : idéologique et sociale. Remise en cause des contenus des enseignements de l’histoire, réduction des sciences économiques à des techniques de gestion, etc. La formation professionnelle continue à être dispensée à plus de 90 % par le secteur privé. Regard très critique fait également à l’action sociale qui se manifestait « essentiellement par des aides à la personne et aux familles (…) garanties minimales, de survie ». Enfin, virulente critique vis-à-vis de la réforme des collectivités locales qui se voient confier l’action sociale, l’action culturelle, les activités complémentaires de l’école, l’urbanisme et le cadre de vie : « Sous prétexte de décentralisation, c’est de l’atomisation sociale dont il s’agit : réduction du secteur public, démantèlement des politiques sociales, culturelles et éducatives nationales, accroissement du transfert des charges sur les collectivités locales, renforcement des possibilités d’intervention du secteur du profit, remise en cause, indirectement, des mouvements fédératifs. »


À ce congrès, la Ligue de l'enseignement pointe les risques de cette politique : « Isoler les associations au niveau local, les neutraliser pour en faire des organisations prestataires de services, techniciennes, récupérer le bénévolat pour le développement de nouvelles formes d’assistance sociale au détriment de pratiques éducatives, transformer les associations en relais du marché des industries culturelles, dresser les associations contre le service public tout en les maintenant sous le contrôle étatique. »

Le congrès de Nancy, en mai 1998, s’est mobilisé autour de l’action locale, avec la question : « Pourquoi et comment militer avec la Ligue de l'enseignement ? »

La résolution finale se termine par un appel à faire de l’éducation populaire le ferment d’une société libre, juste et fraternelle. Elle invite à poursuivre l’action autour des priorités en précisant les conditions de leur mise en oeuvre : « Redonner la priorité à l’action locale ; accélérer la transformation des fédérations départementales ; construire le réseau des “Ligueurs” dans la confédération et au-delà ; dégager en commun quelques priorités ; affirmer notre originalité et rendre visible notre ambition et redresser l’espoir. »

Le manifeste « Faire société ! » est l’aboutissement du travail amorcé au congrès de Paris en 2007. Il rappelle les contradictions de notre pays depuis plusieurs années : « Un des plus hauts niveaux de vie du monde et le pays le plus pessimiste d’Europe, une des protections sociales les plus complètes et l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres, les services publics les plus étendus, des institutions publiques ancrées et le sentiment croissant d’une inégalité d’accès des habitants aux biens communs de plus en plus nombreux. »

Et la crise de confiance sociale, culturelle et politique qui s’est installée.

Le rapport rappelle que l’unité de notre société réside dans sa diversité, pas contre elle. Faire société, c’est reconnaître ses composantes, c’est rétablir la confiance des individus, et faire reculer les peurs.

Quatre domaines sont jugés prioritaires : une politique de reconnaissance, la recomposition de l’action publique, le renouvellement des pratiques démocratiques, et de nouvelles solidarités dans la société des individus qui doivent faire vivre entre eux quatre générations.

Si nous voulons des acteurs de notre Manifeste, il faut « revenir aux sources de notre travail: comprendre le monde tel qu’il est pour ne pas s’y laisser prendre. La finalité d’un mouvement d’éducation populaire : combiner révolte et aspiration ».

La laïcité pour « faire société » est un texte adopté au Congrès de Toulouse en 2010. C’est un outil pour permettre aux militants de conduire des débats

La laïcité dans les séjours de vacances, 2013

Comment mettre en œuvre les principes laïques dans ses séjours de vacances? La Ligue de l’enseignement livre ici quelques préconisations (signes religieux, alimentation, activités…), et notamment la distinction à opérer entre usagers et salariés. Le texte date de 2013.

Ce guide a été rédigé en 2016 à l’attention des collectivités. Elle examine comment la laïcité est mise en œuvre dans le cadre de la restauration scolaire. Vivre ensemble, c’est manger ensemble avec ses différences.

Ce document, rédigé en 2017,  est destiné principalement aux militants de la Ligue de l’enseignement, pour les aider à faire comprendre ce qu’est la laïcité. Il livre les positions de la Ligue de l’enseignement sur un principe souvent mal compris, dont l’application diffère selon les publics et les espaces concernés.