Participation avortée à l’Olympiade populaire de Barcelone (1936)

En juillet 1936, l’Ufolep envoie aux côtés de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail) une délégation à l’Olympiade populaire de Barcelone.
En contrepartie du vote des crédits pour les Jeux olympiques de Berlin – alors qu’un boycott avait été envisagé –, le président du conseil Léon Blum et le sous-secrétaire d’État aux Sports, Léo Lagrange, soutiennent en effet un projet de contre-Jeux organisés à Barcelone par le gouvernement de Frente popular. Le projet reçoit aussitôt le soutien du Parti communiste et des organisations sportives de gauche.
Au soir du vendredi 17 juillet 1936, une délégation d’athlètes et d’officiels de l’Ufolep monte gare d’Austerlitz dans un train spécial qui arrive à Barcelone le lendemain en fin d’après-midi. Las, dans la nuit du 18 au 19 juillet, le général Franco, gouverneur militaire du Maroc espagnol, déclenche la rébellion nationaliste et la garnison de Barcelone se soulève. Bloqués trois jours par l’insurrection, la délégation française quitte Barcelone par mer. Les contre-Jeux de Barcelone s’achèvent ainsi avant d’avoir eu lieu, et sans faire d’ombre aux Jeux nazis de Berlin, qui débutent dix jours après.