De la Quinzaine de l’École publique à la campagne « Pas d’éducation, pas d’avenir »
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Les affiches de la Quinzaine de l'école publique (QEP)
Outil de promotion de l’accès aux loisirs et à la culture hors l’école à partir de 1947, la « Quinzaine de l’Ecole publique » est devenu en 2001 la campagne « pas d’éducation, pas d’avenir », un outil d’éducation à la solidarité internationale et une collecte pour développer le droit à l’éducation pour tous dans les pays émergents.
Dissoute par le régime de Vichy en avril 1942, la Ligue de l’enseignement entre en clandestinité, et se reconstitue d’abord à Alger en 1943 puis à la Libération dès octobre 44. La Ligue de l’enseignement bénéficie alors du formidable élan politique de la reconstruction initié par le Conseil National de la Résistance, et notamment des ambitions de démocratisation par l’éducation et la culture portées par le plan Langevin-Wallon.
Mais les vieux clivages de la guerre scolaire ressurgissent vite, et la Ligue de l’enseignement créé en 1945 le Cartel d’action laïque afin de défendre l’école publique et laïque libérée de la législation de Vichy, et pour prolonger dans la Cité l’action émancipatrice de l’éducation nationale par l’action militante de chacune de ses fédérations départementales reconstituées.
Il s’agit ainsi à nouveau de développer des « œuvres laïques » face à l’enseignement privé, par la création d’activités éducatives, culturelles et sportives autour de l’école. Afin d’amplifier cette mobilisation pour l’égalité d’accès à des activités citoyennes et émancipatrices, le Ministère de l’Education Nationale met à disposition de la Ligue de l’enseignement des postes d’enseignants qui accélèrent la reconstitution des fédérations départementales.
Et surtout à partir de 1947, le Ministère confie à la Ligue de l’enseignement l’organisation de la « Quinzaine de l’Ecole Publique » qui devient un formidable outil de collecte auprès des familles et des citoyens afin d’assurer le financement du développement des activités éducatives après l’école, pendant les loisirs et les vacances.
La QEP évoluera au fil des années avec l’émergence et le renforcement progressif des politiques publiques du temps libre et de la culture, alors que l’accès à l’éducation et aux loisirs progresse largement et que de nouveaux professionnels de l’animation socio-culturelle et sportive, ou de l’éducation artistique, prennent progressivement le relais des engagements militants des enseignants.
A partir de 2001, la QEP deviendra ainsi une nouvelle campagne de collecte de fonds « pas d’éducation, pas d’avenir », co-animée par la Ligue de l’enseignement et Solidarité Laïque, afin de promouvoir l’éducation à la solidarité internationale et financer des actions de coopération pour renforcer l’accès à l’éducation dans les pays en voie de développement.