Appel pour l’établissement et le développement des œuvres post- et périscolaires (1894)
La Ligue de l'enseignement lance un appel pour l’établissement et le développement des œuvres post- et périscolaires. C’est en répondant à cet appel que les républicains créent des associations, le plus souvent en imitant les associations confessionnelles. Ces « œuvres postscolaires » répondent aussi à l’ambition égalitaire de la République (inspiré par le solidarisme de Léon Bourgeois, président de la Ligue de 1894 à 1898). Les associations sont un outil de formation du citoyen.
En 1905, Edouard Petit, inspecteur général de l'instruction publique, fera la préface de "Les œuvres post-scolaires: éducation populaire et sociale" par Godefroy Ratton". Il y explique l'importance de ces oeuvres post- et périscolaires. "Né du désir de défendre l'école et de prolonger son action sur la jeunesse, aidé par les circonstances, animés par des hommes de grand cœur dévoués à la cause de l'enfance et que soutenaient de grands principes et un haut idéal, le mouvement des œuvres péri et postscolaires a gagné toute la France. Dans presque toutes les communes rurales et les centres urbains, on retrouve quelques-unes de ses réalisations, autour de l'école publique. Ces œuvres rassemblent élèves, anciens élèves et amis de l'école ; dans certaines communes rurales, c'est toute la jeunesse du pays – filles et garçons – qui se retrouve le dimanche et certains soirs après le travail, pour des jeux, des distractions saines, parfois aussi des activités culturelles. Et c'est un homme, le plus souvent l'instituteur, qui anime ainsi toutes les activités de loisirs de la jeunesse d'un village. Sa vie tout entière est consacrée aux enfants et aux jeunes. La classe terminée, les cahiers corrigés et la préparation mis au point pour le lendemain, après le repas du soir, il faut projeter le film apporté par le collègue d'une localité voisine, recevoir les jeunes qui viennent répéter la pièce de théâtre que l'on monte, ou écouter quelques disques qu'il faut les aider à choisir et leur commenter, etc. Le jeudi ce sont les élèves qu'il faut réunir pour les activités du patronage ou de la coopérative. C'est une vie bien remplie… Le métier d'instituteur est certainement l'un des plus prenants et l'un des plus beaux qui soient."