L’abandon du Spulen (service public unifié et laïque de l’Éducation nationale) avec l’échec du projet Savary est la grande désillusion des militants laïques. Le projet du ministre de l’Éducation nationale, amendé et adopté par l’Assemblée nationale, est retiré par le président de la République devant les manifestations de l’enseignement privé (et de l’opinion publique : 500 000 personnes à Versailles, un million à Paris pour défendre l’enseignement privé). Cela parachèvera un mouvement initié depuis quelques années déjà par la fragmentation des politiques publiques, l’éclatement de l’État-enseignant en divers ministère, l’autonomisation de Jeunesse et Sports (1963) et la création du ministère des Affaires culturelles (1959).